la soirée qu’il a passée avec malfoy reste gravée dans sa mémoire sans pour autant le tourmenter plus que ça. il n’a pas eu énormément de nouvelles depuis, aucune même, mais il doit bien avouer qu’il n’en a pas cherché. c’est narcissa qui a mentionné brièvement le nom de son fils dans l’une de ses lettres, mais harry a choisi de ne pas rebondir. s’il devait apprendre des choses sur draco, ce serait via draco. sinon c’était trop simple. trop lâche. une vraie trahison selon potter. il veut que draco soit son ami, qu’il lui fasse confiance, et passer par narcissa pour ça. mauvaise idée. il parcourt les nouvelles du matin, les nouveaux dossiers qu’il doit étudier. les derniers mangemorts sont les plus coriaces, ceux qui ont l’habitude de fuir, de se cacher. ils se sont déjà réfugiés dans des pays sympathisants de la cause des sang-purs. aucune extradition possible, même s’ils sont attrapés. ils se la coulent douce dans ces états de l’est, d’amérique du sud, vivent comme des pachas avec leur marque au bras. il passe ses journées à essayer de trouver un moyen de contourner les lois de ces pays aux mœurs douteuses. plus juriste qu’auror, harry perd patience. il a envoyé un hibou à hermione pour qu’elle lui envoie un spécialiste du droit international. il n’y arrivera pas seul cette fois, non pas qu’il ait jamais réussi seul. et ce n’est pas ron qui réussira à l’aider. il parle de plus en plus de reprendre la boutique avec george. chasser les mages noirs, ce n’est pas pour lui.

quand le grand harry potter a besoin d’aide, on lui envoie sur le champ, et sur un plateau d’argent, siffle une voix sombre après qu’il l’ait invité à entrer.
il ne s’attendait pas à ce qu’hermione lui envoie ce juriste en particulier et se tend sensiblement sur sa chaise.
si ça ne te plait pas, tu peux retourner dans ton trou, nott, lâche-t-il, méprisant. il n’a pas la chance d’être l’élu, alors il doit grimper les marches une à une, lui. et même si le département de la justice semble l’apprécier, il n’est toujours qu’un assistant sans grande importance, un secrétaire.
ils n’ont jamais parlé mais c’est devenu une habitude entre ceux qui ont étudié à poudlard durant la même année, de se tutoyer.
nott ricane et s’assoit en face de harry. ils ne parlent pas. tous deux savent ce qu’ils ont à faire. mais la tension est palpable. pourtant le survivant est presque sûr que nott ne sait rien de ce qui s’est passé entre malfoy et potter. si ? il secoue la tête de gauche à droite, tente de penser à autre chose, chasses l’idée de draco retournant chez théo de son esprit. il doit se concentrer sur la capture de carrow frère.

il rentre tard ce soir-là et retrouver avec bonheur son lit sur lequel il se jette, toujours habillé. l’odeur de draco est partie depuis longtemps, mais lui chatouille toujours les narines lorsqu’il y pense. il est sur le point de s’endormir, épuisé par sa confrontation silencieuse avec nott, qui reprendrait le lendemain d’ailleurs. mais bien sûr, la vie en décide autrement et son téléphone se met à sonner, le faisant sursauter.

il grogne, passe sa main sur ses yeux et attrape le combiné suspendu au mur. il a investi dans la technologie moldue pour dudley.
potter à l’appareil
bonsoir monsieur potter, nous sommes navrés de vous déranger aussi tard dans la nuit mais votre cousin se trouve actuellement en cellule de dégrisement en attendant que quelqu’un vienne le chercher.
dudley ? il fronce les sourcils, ce n’est pas vraiment du genre au fils dursley de finir ivre sur la voie publique.
uhm, à quelle adresse dois-je venir le chercher ?
il espère que ce n’est pas un piège lorsqu’il note l’adresse sur un bout de papier avant de raccrocher. ron aurait appelé hermione, dean seamus et inversement. neville peut-être ? non, trop improbable. il garde sa baguette à la main, s’apprête à stupéfixier celui qui a voulu l’attirer dans un piège. parce que c’est forcément un piège.
on essaye encore d’assassiner l’élu.

quelle n’est pas sa surprise lorsqu’on le mène devant une cellule aux barreaux blancs derrière lesquels croupit un blond au visage émacié. malfoy ? sérieusement, il marmonne en posant son regard sur le serpentard. il s’attendait à tout sauf à lui. il range sa baguette et l’officier quitte la pièce, déclarant qu’il serait libre dans une heure et une fois les papiers remplis. sauf que harry sait pertinemment que draco n’a pas de papiers moldus. j’ai passé une journée de merde grâce à toi et ta foutue relation avec nott d’ailleurs, pense-t-il. mais voir ta tête me rend soudainement plus heureux. surtout quand je pense à l’état dans lequel tu seras demain alors que je- serai en train d’essayer de tirer un truc des balbutiements juridiques de ton ex. serai en pleine forme finit-il, avec un sourire narquois, mais néanmoins sincère alors qu’il se rapproche des barreaux, et de malfoy qui s’est levé à son arrivée. cousin, hein ?