And the sunrise is a welcome thing
But I wish it was more welcoming
‘Cause this life has such an awful sting
And a price to pay for everything

il n’était, au départ, pas parti pour régler le compte du second veilleur, mais à voir la détermination de wood, il n’avait pas pu résister à l’appel du sang, de la vengeance. il en a peut-être bien autant besoin que le cousin weasley, au final, de le voir baigner dans son propre sang, l’enfoiré.
weasley s’est chargé de la paperasse, il a cherché, trouvé l’adresse, l’identité du bonhomme à assassiner. il projette de s’en occuper lui-même, parce qu’il est persuadé que wood n’a pas le cran d’aller jusqu’au bout. il a du cran, mais pas pour ça, wood, c’est un politicien, un beau parleur, qui prêche l’amitié et la paix, mais derrière, charles et lui le savent : il n’y a rien.
ils vont agir de nuit, c’est mieux ainsi. ica n’est pas au courant, bien sûr. il le rejoint à son appartement aux alentours de minuit. tout semble anormalement calme dans la demeure weasley, comme si toute la famille avait senti que quelque chose se préparait. il entre dans la cuisine sans frapper et trouve wood assis à la table, un verre vide devant lui ; tu aurais pu m’attendre pour commencer, remarque-t-il, amer. si l’adrénaline a pris ses veines, il ne peut s’empêcher de se sentir un poil coupable de ne pas avoir livré le veilleur aux mangemorts qui auraient, il en est certain, fait un bien meilleur travail qu’eux. mais voilà, ici, c’est personnel et il ne peut refuser à wood l’ultime chance de faire ses preuves en tant que frère weasley. ica ne peut rien savoir de ce qui va se passer ce soir, entendu ? il est persuadé que wood peut comprendre, qu’il approuve, même, mais il préfère s’en assurer, au cas où. il n’a pas envie qu’ica le prenne définitivement pour un monstre sans cœur ; pourtant c’est pour lui qu’il fait tout ça. il soupire et s’appuie sur la porte close de la cuisine, attendant que wood se lève, espérant que le verre devant lui n’a été rempli qu’une fois. charles a toujours bien tenu l’alcool, il doute que ce soit le cas de son partenaire d’un soir.

ica dort déjà. daisy écoute de la musique dans sa chambre. wood n'est pas allé la rejoindre, ce soir. depuis hier, tout est étrange. ils en ont parlé, oui, mais les émotions sont encore trop à vif. alors chacun se renferme sur ses propres espoirs et propres souvenirs. wood s'est enfermé au travail, comme souvent. aujourd'hui la productivité n'était pas à l'appel. oh et puis tant pis, il peut essayer de se décentrer des problèmes du monde pour se centrer sur les siens, pas vrai? rien qu'un jour. après tout, gérer les weasley c'est comme gérer la grande-bretagne. un bordel sans fin.
ils vont agir de nuit. parce que c'est ce qu'ils ont décidé. wood a retrouvé le nom. wood a retrouvé l'adresse. c'était son boulot, ce matin. l'unique boulot sur lequel il a réussi à se concentrer. agir sans réfléchir pour ne pas avoir de regrets. puis quand tout était trouvé, tracé, décidé, le moment des pensées. l'obsession et les questions. quelle putain d'idée de merde. y'a ce frisson le long de son échine. ces feux d'artifice dans son ventre. cette nausée constante. une pseudo-adrénaline. un semblant d'appréhension. charles arrive, silencieux. wood ne peut pas s'empêcher de le trouver imposant, imposant et fort, ce soir. derrière ses yeux gris d'eau leur jeunesse a pris une allure fantômatique. où sont malfoy et weasley? que sont-ils devenus? deux pantins. wood s'en veut de ce qu'il s'apprête à faire. des principes brisés. des mots crachés, milités, et d'un coup balayés. je te sers? debout, ils doivent partir. s'il veut un dernier verre, c'est maintenant. vite. vite. quitter cet appart et le risque de croiser daisy. personne, ne doit savoir reprend wood. c'est entre toi et moi charles. notre histoire, wood étire son mètre quatre-vingt-neuf et attrape sa veste. force et honneur weasley. force et honneur.